Par gîte et couvert sont offerts aux data ivoiriens depuis le VITIB de Grand Bassam. La Côte d'Ivoire vient d'inaugurer de son Data Center 100 % africain. Cette infrastructure de « haute connectivité et de sauvegarde » représente une prouesse locale pour la souveraineté des données, la performance des services numériques et l’attractivité de l’écosystème économique ivoirien et régional.
La Côte d’Ivoire affirme son ambition de rivaliser à l’international tout en consolidant son autonomie numérique. Ce Data Center de « haute connectivité et de sécurité optimale, » offrira non seulement une attractivité renforcée aux secteurs public et privé, mais aussi d’ouvrir un large portail d’opportunités et d’emplois.
L’Afrique n’est pas condamnée à dépendre des grands opérateurs étrangers pour sécuriser ses données
« L’Afrique n’est pas condamnée à dépendre des grands opérateurs étrangers pour sécuriser ses données et ce projet est une preuve qu’il est possible, avec des compétences africaines, de concevoir, bâtir et exploiter un data center aux standards internationaux.» a affirmé le fondateur de ST digital Anthony SAME. « L’enjeu est simple : permettre aux acteurs ivoiriens et ouest-africains, non seulement d’héberger leurs données sur place sous juridiction nationale, et de bénéficié des standards internationaux, Mais c’est aussi de développer un écosystème où ingénieurs, techniciens et jeunes talents locaux trouvent des opportunités concrètes », a ajouté, Steve TCHOUAGA, directeur général de la filiale ivoirienne.
Toutefois « l’Afrique ne compte qu’1% des data centers mondiaux. C’est un retard énorme qu’il nous faut absolument combler. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les besoins en infrastructures de stockage et de traitement de données vont exploser. Si nous restons à 1%, nous perdrons la bataille de l’IA et de l’Internet. Or, le monde doit pouvoir compter sur l’Afrique », a t'il soutenu, il explique qu'il faut comprendre que toutes ces ressources reposent sur les data centers : sans eux, il n’y a pas d’IA.
Ce qui est marquant, c’est qu’en moyenne, 80% des résultats que nous obtenons lors d’une recherche proviennent de données hébergées à l’étranger. Mais l’IA n’est rien d’autre qu’un produit de l’entraînement, et cet entraînement dépend directement des données disponibles. Si nos données restent ailleurs, alors la valeur créée restera ailleurs.
« C'est un écosystème où l'innovation se développe à la fois avec des acteurs publics, et des acteurs privés. Ce datacenter créera donc, des opportunités, des emplois, et une nouvelle dynamique en Côte d'Ivoire. Le projet de la commune, c'est d'être un catalyseur de l'économie numérique. » a affirmé Yann-Gabriel N’Zi, représentant du directeur général du VITIB, il a pour sa part soulignée que l’installation de ce type d’infrastructure « confirme la pertinence du modèle VITIB, conçu pour accueillir et accompagner des projets structurants au service de l’économie numérique nationale et régionale ».